Artwork by Bruno Charbonnaz
Six musiciens fous, pour un Club de Jazz Exceptionnel.
Et un DJ set, fait de plein de vieilles plaques qui grondent !
Batterie : Nelson Schaer
Contre basse : Marco de Freitas
Piano : Cédric Schaerer
Saxophone : Yohan Jacquier
Trompette : Sébastien Petitat
Vocals : Ernie Odoom
Combien
de fois avons nous dû nous énerver contre ce lieu commun qui veut que
le jazz soit une musique savante, faite
pour des musiciens sortis d'écoles et qu'on associe à un verre de vin
fin dans les bars à tintin ? Avec cette sale manie d'oublier que
l'histoire de la musique, et allons-y tant qu'on y est, le
monde d'aujourd'hui et surtout les Etats-Unis
ne seraient rien sans cette culture parallèle...
Et
pour nous autres, le jazz, c'est la base. Qu'on en ait fait aujourd'hui
une musique pour intellectuels n'est pas notre problème. Le jazz, dès
sa création
qu'on ne sait estimer à l'arrivée du synthétiseur, est la musique la
plus roots, la plus juste, la plus dansante, la plus habitée de
l'Occident. Souvent fruit des bas quartiers, le jazz est aussi un
univers enfumé, dans lequel évoluent des hommes... mais aussi
beaucoup de femmes, et essentiellement des noirs. Une contre-culture
nécessaire comme moyen d'expression. Une joie ou une douleur collective,
exprimée dans ce souffle magique, dans l'urgence et les drogues dures.
Jazz This Town
naît d'une véritable envie
de rendre hommage à ceux qui dans les années 40 à 70 on su changer la
face du monde de la musique, cassant les codes et explorant les
extrêmes.
Fascinés
par les label de jazz mythiques, trop nombreux pour les citer tous mais
parmi lesquels on pointera Blue Note, Impulse, Verve, Prestige ... nous
avons,
comment dire, passé commande à une bande des bas quartiers paquisards en
lui demandant de se fabriquer en jazz messengers, de se transformer en
rhythm devil's et de venir nous rejouer le jazz des 50's et des 60's à
l'Ecurie. Nous montrer que le jazz danse,
suinte, tabasse, maltraite autant que le meilleur du garage rock'n'roll.
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